Tinos
Île d’art et de culture

Introduction

Tinos se trouve au centre de la Mer Égée, à proximité des ports d’Athènes et d’autres îles fameuses des Cyclades comme Andros, Mykonos, Syros, Paros, Naxos, Santorin. Le chef-lieu de Tinos porte le même nom que l’île, mais les habitants ont l’habitude de l’appeler  » Hora  ». Ainsi,l’île entière, avec ses 40 petits et moins petits villages blanchis à la chaux, perchés sur les montagnes de granit, de marbre et de schistes, avec ses églises, ses moulins, ses pigeonniers et ses monuments d’art populaire, composent un lieu unique, accueillant une population de 10.000 habitants, où la sérénité de l’environnement alterne avec des phénomènes météorologiques intenses, la multitude des couleurs du printemps avec le soleil estival, la douceur de l’automne, avec la verdure de l’hiver.
Tinos des quatre saisons,  » l’île de l’art et de la culture  » est une destination idéale pour des vacances aux activités multiples et variées.

Histoire

Tinos, connue depuis l’antiquité comme l’île d’Éole, le dieu des vents, qui, selon la mythologie, habitait le mont Tsiknias (727m.), aurait pris son nom selon certains, du mot phénicien  » tenok » (serpent), d’autres affirmant qu’il vient de  » Tino  », le premier habitant de l’île.  » Ophioussa  » et  » Ydroussa  » sont également des appellations qui lui sont attribuées.

L’île fut d’abord habitée par les Phrigiens, puis par les Ioniens. Au 12ème siècle av.JC., les populations migrèrent vers le centre de l’île et peuplèrent le sud du mont  » Exobourgo  », où, depuis ces dernières années sont entreprises des fouilles archéologiques.

Grâce à sa place de choix au centre de la Mer Égée, à sa proximité de l’île de Délos et à ses ports naturels, Tinos devint, à l’époque classique et hellénistique, un centre de commerce important. Témoin de ce rayonnement, le temple de Poséïdon et Amphitrite, à Kionia, lieu de pèlerinage jusqu’à la fin de l’ère romaine.

L’île se christianisa au 4ème siècle et plaça son premier évêque en 343 ap.JC. Au 9ème siècle, il y avait déjà beaucoup de lieux de culte, certains se transformant par la suite en monastères.

Les Byzantins construisirent, entre le 8ème et le 10ème siècle le château de Ste Hélène, pour la protection de l’île, autour duquel les Vénitiens développèrent sa capitale, après 1207.

En 1715, l’île se rendit aux Othomans et le château fut détruit. Ses ruines se dressent encore de nos jours sur le rocher de Exombourgo. Tinos fut libérée lors de la Révolution d’Indépendance Grecque en 1821.

La découverte de l’icône miraculeuse de l’Annonciation de la Vierge Marie, le 30 janvier 1823, fit de Tinos le plus grand lieu de pèlerinage de la Vierge, de réputation mondiale. La Sainte Fondation Panhéllènique  » Evangelistria  » de Tinos (Π.Ι.Ι.Ε.Τ.) crée par les fondateurs de la basilique de la Sainte Vierge, à vocation philanthropique et religieuse, constitue un élément à part entière de l’histoire récente de la Grèce.

Une particularité de Tinos est la coexistence de catholiques et orthodoxes qui vivent en pleine harmonie et respectent le culte de chaque confession.

Tinos et l ‘art

Tinos est le centre le plus important de sculpture sur marbre et d’art populaire de toute la Grèce moderne. Une multitude d’artisans, de sculpteurs sur marbre, de bâtisseurs, de sculpteurs sur bois et de peintres d’icônes, ont laissé leur empreinte dans les églises, les habitations et les pigeonniers. Le développement de l’art du marbre a vu l’apparition de fameux sculpteurs comme Halepas, Filipotis, Vitalis, Sohos, Lamèras, et de peintres comme Gyzis ou Lytras, mais aussi d’autres personnalités des arts et des lettres. C’est pour cela qu’elle est considérée comme le berceau de l’art de la Grèce moderne.

Il existe de nombreux musées et salles d’exposition sur l’île, ainsi que des expositions d’art populaire et d’objets religieux, comme, entre autres :

– À Hora, les expositions de la Sainte Fondation Panhéllènique Evangelistria (icônes, reliques, pinacothèque et artistes tinotes), le musée archéologique, l’exposition des oeuvres du plus grand sculpteur grec moderne Yannoulis Halepas ainsi que des expositions temporaires à la Fondation Culturelle de Tinos.
– Au monastère historique de Kèhrovouno, exposition d’art religieux.
– À Kambos, le Musée Tsoklis.
– À Xinara, le musée de l’archevêché catholique.
– À Aetofolia, le musée de la poterie.
– À Falatados, le musée de la caricature.
– À Isternia, l’exposition des oeuvres des artistes Isterniotes.
– À Pyrgos, le musée des sculpteurs sur pierre et marbre Tinotes, l’exposition de sculpture sur marbre et la maison-musée de Halèpa, le musée de sculpture sur marbre de la fondation culturelle du groupe Piraeus.

Tinos et l’artisannat

L’île de Tinos est un lieu qui révèle tant de beauté pour celui que veut mieux la découvrir. Elle conserve majoritairement ce caractère architectural cycladique, avec ses villages immaculés au manteau chaulé, et son quotidien où se mêlent tradition, hospitalité, fêtes et coutumes.

Les habitants, depuis l’antiquité, ont couvert les flancs des collines d’impressionnantes terrasses, construites en pierre sèche, et permettant la culture sur la moindre parcelle, limitant ainsi l’érosion pluviale du sol.

Les constructions en pierre à usage agricole, les mille pigeonniers -magnifiques constructions à deux étages, ornées de motifs en plaques de schiste- les centaines de chapelles privées aux déclinaisons architecturales , magnifiques et variées, s’inscrivent en harmonie avec les beautés naturelles de l’île.

Le promeneur, l’amoureux de la nature, comme chaque visiteur, découvre un paysage toujours changeant, entre ombre et lumière, pierre nue et vallées vertes, entre d’impressionnants blocs de granit -phénomène géologique unique au monde, au nord de l’île (Bolax, Livada)- et les petites et plus grandes plages qui s’animent en été. L’accès y est facile, en voiture ou à pied, à travers des chemins de pierre entretenus.

Destination Tinos

Le pèlerinage du temple de la Vierge est de renommée mondiale.
Patrie de grands artistes et lieu de rencontre entre l’orient et l’occident, Tinos est une destination de choix pour le touriste avide de culture, qui peut visiter ses musées, ses expositions, ses ateliers de sculpture sur marbre, de vannerie ou de ferronnerie.
Le chef-lieu de Tinos, en continuel mouvement est un port plein de vie, de couleurs, de commerces, de tavernes, de cafés, de discothèques, pour se divertir.

La mer, les magnifiques plages aux eaux transparentes de l’île sont idéales pour nager, pêcher, pratiquer des sports nautiques, offrant au visiteur l’occasion de se divertir ou de se reposer.

Des promenades sur les chemins pavés traversant les villages traditionnels, les sites archéologiques et les paysages d’une beauté époustouflante, témoignent de l’harmonie entre les hommes et la nature.

Chaque année ont lieu à Tinos le Tinos Jazz Festival et le Festival de Tinos, où se donnent rendez-vous les arts visuels, le théâtre, la musique, la poésie et la danse. Des évènements culturels sont également organisés par les associations des villages, l’association des amis de Tinos et la Fondation Culturelle de Tinos.

Les Fêtes locales sont également très pittoresques, comme la fête de l’artichaut à Komi, la fête des câpres à Potamia, la fête de l’origan à Dyo Horia, la fête du vin à Tripotamos, la reconstitution de la pêche au chalut à Kionia, la fête du miel à Kambos, et la fête du raki à Falatados.

L’autre Tinos

Entre les magnifiques villages de Tinos vient s’inscrire un réseau ancien de routes et de chemins de randonnées bien entretenus, offrant aux promeneurs une expérience unique à travers l’histoire, la tradition et la beauté rare de l’île.
Ces itinéraires sont les suivants :

1- Falatados – [Μyrsini] – Magnanari – Platy – Livada – Côte de Livada

2- Xinara – Exomvourgo – Koumaros – Skalados – Krokos – [Pèrastra] – Loutra – [Kambos – Tarambados – Smardakito].

3- Monastère de Kéhrovouni – Mountados – Sbèrados – Tripotamos – Xombourgo – Karya – Tzados – Monastère de Kèhrovouni.

4- Kionia – [Hatzirados] – Ktikados – Smourdia – Vary – Polès – Hora.

5- Falatados – Kathlikaros – Volax – Griza – [Sklavohorio] – Agapi.

6- Steni – Potamia – Marouli – Lyhnaftia.

7- Myrsini – [Almasouria ou Aghios Isidoros] – Profiti Ilias – Sommet de Tsiknias.

8- Dyo Horia – Mandalou – Monastère de Faneromèni – Kounarès – [Aghia Varvara] – Aghios Sostis.

9- Kardiani – [Ormos Yiannaki] – Ysternia – [Ormos Ysternion] – Pyrgos – [Panormos] – Marlas – Marmados.

10- Kalloni – [Karkados] – Aetofolia – Koris Pyrgos – Stavria – Monastère de Katapoliani – Platia – [Pyrgos – Aghia Triada] – Rohari.

11- Kionia – Aghia Marina – Kardiani – [Aghios Minas] – Deuxième Découverte – Ysternia.

12- Arnados – Monastère de Kèhrovouni – Vani – Dirafia – Kokkina – Marmariès – Hora ( Monastère de Aghia Paraskèvi).

Les visiteurs de Tinos peuvent aussi apprécier d’autres formes de tourisme alternatif comme l’escalade sur les Parois de Exomvourgo, ou sur les blocs de la région de Falatados et de Volax, la plongée sous-marine, le surf et le windsurfing sur les plages exposées au vent du Nord, les circuits en moto-cross ou en 4X4 dans les anciennes carrières, le canoë-kayak…

Tinos et la gastronomie

Une visite à Tinos s’accompagne immanquablement de dégustations de mets traditionnels, salés ou sucrés, de raki et de vins locaux.

Chaque saison à ses propres saveurs provenant de produits tinotes. Des omelettes aux associations incroyables, de la charcuterie et des fromages du terroir, des artichauts et salades d’haricots fins, des fruits de mer et poissons, des viandes et pâtes produites sur l’île, des tartelettes de Pâques au fromage, des beignets (diplès), des caramels de sésame sur feuille de citronnier, des figues séchées aux noix, des biscuits aux amandes et au miel, du miel de thym et diverses préparations traditionnelles utilisant de précieuses recettes familiales pour des confitures, fruits confits, sauces et tomates séchées, etc…

Vous pouvez déguster ces spécialités dans des restaurants et pâtisseries de l’île, dans des épiceries de produits du terroir ou de la Coopérative Agricole de Tinos, dans les nombreuses fêtes de villages où les habitants ouvrent leur maison aux visiteurs.

Fêtes religieuses

• 30 janvier – Célèbration de la Découverte de Sainte Icône de la Vierge, comprenant une procession de l’icône et un défilé des élèves portant des lanternes dans les rues de Hora.

• 25 mars – Célèbration de l’Annonciation de la Vierge Marie, avec une procession de la Sainte Icône.

• Vierge Marie de Vryssiotissa (région de Bryssi) – Un pèlerinage pour la Vierge de l’Église Catholique, existant depuis le 17ème siècle et célébré deux fois par an, le 15 août et le premier dimanche de mai.

• Le Saint coeur de Jésus à Exomvourgo.
C’est le lieu de pèlerinage grec en l’honneur de l’amour divin qui se manifeste au travers du coeur de Jésus-Christ. La célébration a lieu le deuxième dimanche de juillet.

• 23 juillet – Commémoration de Sainte Pélagie de Tinos au monastère de Kèhrovouni ; l’Icône de la Vierge est descendue du monastère à Hora lors d’une procession rassemblant une foule de fidèles.

• 15 août – Fête de l’Assomption avec procession de la Sainte Icône.

• Vierge de Rodario, le saint protecteur de l’Église Catholique de Tinos. Sa cathédrale se tient à Xinara et la célébration a lieu le premier dimanche d’octobre.

• Lors de la semaine sainte, les fidèles suivent les cérémonies de la Sainte Église de la Vierge et d’autres églises de la paroisse. L’évènement religieux le plus important est la procession des épitaphes dans les rues de la ville, le Vendredi Saint et l’immersion de l’épitaphe de la paroisse de Aghio Nikolao et Aghio Eleftherio dans la mer, accompagnée d’une messe du souvenir.

Comment venir à Tinos

En ferry : du port de Raffina ou du Pirée, liaisons quotidiennes toute l’année, (et généralement de Pâques à octobre en aéroglisseur) et liaisons vers d’autres îles des Cyclades et la Crète.
En avion : de l’aéroport Eleftherios Venizelos à Athènes, ou de Mykonos, puis en bateau de Mykonos à Tinos (environ 30mn.).

Informations sur Tinos disponibles sur www.tinos.gr